Comment plonger sans problème dans le monde du Logiciel libre

Voila presque un an que je n'avais pas écrit sur ce blog. Un an et toujours utilisateur de Linux, Ubuntu. De mise à jour en mise à jour, Ubuntu s'améliore sur plusieurs points, notamment la compatibilité avec les box, imprimantes, scanners... Aujourd'hui je n'ai pas remarqué de problème particulier avec la connectivité à des box (Ubuntu n'arrivait pas à se connecter aux AOLBOX fut un temps, problème résolu avec la dernière mise à jour). 

Une mise à jour d'Ubuntu est toujours un heureux évenement, mais gare à la façon dont vous l'installez. Premièrement, comment savoir qu'une mise à jour est disponible? Par mise à jour j'entends, le passage à une nouvelle version de la distribution. Vous pouvez les reconnaitre, elles ont de drôle de noms tels que Lucid Lynx, Jaunty Jackalope, Intrepid Ibex ou Karmic Koala. Un numéro leur est aussi attribué 9.10, 10.1...ect. Actuellement, c'est la 11e mise à jour qui fonctionne. Vous êtes informé de la mise à jour par le gestionnaire de mise à jour. Celui-ci présente d'ordinaire des mises à jour de paquets isolés. Si un passage à une nouvelle version du systeme d'exploitation est possible, un bouton apparaitra pour vous le proposer. Attention, j'ai plusieurs fois tenté la mise à jour "directe" par téléchargement et installation depuis le gestionnaire de mise à jour. Il y a eu des problèmes à chaque fois, en effet le téléchargement démarrait puis s'arrêtait, voire s'interrompait complétment, me laissant avec un Ubuntu à moitié mis à jour. Au redemarrage, des élements du bureaux avaient disparu, parfois le système ne redemarrait même plus. Au final j'ai à chaque fois effectué une sauvegarde massive de mes données avant de télécharger séparement la nouvelle version d'Ubuntu sur le site de la communauté, dont vous pouvez trouver le lien sur le coté de ce blog. 

Ensuite l'installation se fait selon la procédure décrite dans l'article ci-dessus, lorsque votre Notebook ne dispose pas de lecteur CD. Il vous faudra une clef USB d'au moins 1 go et le logiciel UnetBootin. 

Un aspect de Linux qui peut sembler compliqué au premier abord, au nouvel utilisateur qui vient de quitter Windows, est l'installation de nouveaux programmes. Pour y voir plus clair, il faut s'efforcer d'abandonner ses vieux réflexes :


Ou est passé mon "Installer/Désinstaller des programmes" ?
Sous Windows, vos programmes s'installaient de deux façon. Soit par un cd-rom contenant un auto-executable qui vous proposait d'installer le programme, soit en téléchargeant un fichier donc l'extension se terminait par un ".exe".( ".exe" laisse donc la place à ".deb" et ".tar.gz". Ce type d'extension vous permet de savoir qu'il s'agit de fichiers d'installation d'un programme). Sous Ubuntu, les programmes s'installent de différentes manières :

"En utilisant le gestionnaire de packages"
Sous Ubuntu, il s'appelle Synaptics. Son utilisation peut paraitre un peu barbare d'entrée : tous les packages installables sur votre ordinateur y sont listés, souvent ils ont des noms saugrenus comme "librav12xx". Dans la barre de recherche, il vous faut taper le nom du programme que vous recherchez. Par exemple : VLC (lecteur multimédia sans codec). L'avantage ? Ubuntu contrairement à Windows, est léger car il n'est pas installé avec tous les packages dont il pourrait avoir besoin et les "dépendances" qu'il necessite. Le gestionnaire va vous indiquer les dépendances qui doivent accompagner le package pour installer le programme. D'une manière générale, laissez vous guider par Synaptics dès lors qu'il a trouvé le programme que vous recherchiez. Il va l'installer immédiatement (à condition evidemment que vous connecté à Internet). Vous aurez au bout de quelques minutes le plaisir de découvrir votre nouveau programme, dans le menu "applications" ou "système" de votre barre des tâches.

"En installant le package à l'unité"
Sous Ubuntu, il est possible de trouver sur google des fichiers ".deb", qui sont des packages, installables à l'unité sans passer par la barre de recherche de Synaptics. A priori ce type d'installation peut-être pratique pour par exemple, mettre à jour des plug-in tels que Flash Player. Vous téléchargez un .deb sur la page indiquée par votre navigateur (il vous redirige généralement vers la page du plug-in manquant) puis vous l'executez comme un ".exe" sous Windows. Sauf qu'il est possible que Linux vous réponde qu'il manque une ou plusieurs dépendances qui sont "non satisfaites". Pas de panique, si vous avez de la chance, il ne manquera qu'une ou deux dépendances. Il vous suffira de taper leur nom dans google pour le télécharger, les installer et retenter l'installation du premier package. Si vous n'avez pas de chance, les dépendances elles-mêmes auront besoin d'autres dépendances et au final vous devrez passer par le gestionnaire de packages (qui lui, trouve toutes les dépendances automatiquement) sinon vous perdrez un temps monumental (alors qu'à l'origine, l'installation à l'unité devait vous faire gagner du temps...).

"En passant par le terminal"
A réserver aux plus fous, aux plus hardis d'entre vous : le passage de l'installation par le terminal. Bon ok, Linux c'est de beaux graphismes, c'est la sécurité (pas de virus), c'est une interopérabilité grandissante etc... mais c'est aussi des lignes de code barbare sur le terminal. Pourtant a priori, ce n'est pas si compliqué. Il suffit de taper dans un terminal, une formule précise pour qu'Ubuntu effectue une tache instantanément. Pour ceux qui sont tentés par l'experience voici la marche à suivre (si cela ne marche pas... passez par le gestionnaire de packages, votre honneur n'en sera pas bafoué pour autant !) :

*Alt + F2
La fenêtre "lancer une application" apparait. Tapez "gnome-terminal", puis "entrée".

*Dans un terminal, vous lancez maintenant l'installation de par exemple, "vlc".
Pour installer un programme, il faut se logger en "root" c'est à dire vous identifier en tant que super-administrateur avec la commande suivante.

su root

Il vous demande votre mot de passe. Tapez ensuite la commande suivante :

apt-get install vlc


Comment retrouver ses bons vieux programmes Windows sous Linux ?
Une solution simple existe pour installer sous Ubuntu des fichiers en .exe, et retrouver son e-mule, ses jeux microsoft games ou n'importe quel autre programme windows. Quoi ? C'est impossible me direz-vous ? Et bien si, et la solution s'appelle Wine.

*Installez Wine par une des méthodes proposées si dessus. Ma préference va vers le "apt-get install wine" mais c'est uniquement par goût de trifouiller le terminal. La solution la plus simple est encore la recherche par le gestionnaire de packages !

*Téléchargez votre fichier .exe sur Internet (ex : emule.exe, sur www.telecharger.com). Déposez le par exemple sur le bureau ubuntu.

*Double cliquez sur votre .exe et oh ! Surprise ! Il s'execute comme sous Windows et s'installe (avec un graphisme moche issu de Windows XP, tout gris).

Désormais vous retrouverez votre programme windows dans le menu applications. Allez dans Wine, puis programmes et cliquez dessus. Il s'execute, c'est magique.

Afin de me débarrasser de Suse, j'opte pour un formatage pur et simple de mon MSI Wind. Petit problème, il n'a pas de lecteur cd. Je décide donc de booter Ubuntu à partir d'une clé usb. Pour cela, je télécharge un petit executable très bien fait :
Unetbootin (pour le télécharger http://unetbootin.sourceforge.net).

J'ai créé la clé sur mon PC fixe tournant sous Windows XP (avec la version Unetbootin pour Windows). Vous pouvez également le faire depuis un autre ordinateur équipé de Linux. J'aurai pu le faire en étant encore sous Suse, si il m'avait été possible d'installer des paquages avec ZMD et d'installer Unetbootin !

Démarche à suivre :

*Au préalable il vous faut télécharger une image cd d'Ubuntu (.iso). Vous pouvez également demander à Unetbootin de vous telecharger la version de votre choix, mais aujourd'hui il ne propose pas la dernière version d'Ubuntu (Jaunty Jacktalope 9.04). Vous trouverez la version télechargeable (gratuitement, evidemment, puisque c'est le principe de la plupart des distributions de Linux, liberté de la majorité des droits d'auteurs) ici : http://www.ubuntu-fr.org/telechargement?methode=

*Démarrez Unetbootin.

*Selectionnez la seconde option, image cd en .iso.

*Insérez votre clé USB.

*Cliquez sur ok, Unetbootin va configurer la clé. Une fois l'opération terminée, insérez la clé USB dans votre ordinateur et démarrez le. Accédez au menu boot avec la commande alt+F11 dès que vous apercevez l'écran de démarrage. Selectionnez votre clé. Appuyez sur entrée. L'installation d'Ubuntu va se lancer.

*Lorsque l'écran indiquant la composition des disques durs de votre ordinateur apparait : choisissez "Disque entier" afin de supprimer la partition contenant Suse. Ubuntu va alors s'installer sur tout votre disque dur, laissant un petite partie du disque reservé au "Swap", c'est à dire une partie qui sera utilisée en cas de surcharge de votre mémoire vive.

Sur la version d'Ubuntu 8.10, j'avais connu le même problème que sous Suse, à savoir que l'installation se faisait en qwerty et l'identification de session en azerty. Mais ce défaut a été corrigé sous la nouvelle version Ubuntu 9.04.

L'environnement Suse ressemble à celui de Windows, qui aurait eu un enfant avec Mac : un menu démarrer, une corbeille, un psote de travail sur le bureau mais un design et un graphisme plus doux, plus évolué. J'apprécie de jouer avec le bureau gnome en 3D, en forme de cube tournant sur lui même, offrant ainsi quatres espaces de travail différents.

Pour ce qui est du Wifi, une de mes préoccupations premières, celui-ci marche bien : je l'allume depuis le clavier (fn + F11) et Suse reconnait immédiatement les box environnantes. Il se connecte à ma livebox sans accroc mais ne daigne pas se connecter aux aolbox. Je retrouve mes logiciels libres, que j'utilisais déja sous Windows :
- Firefox (navigateur internet)
- Openoffice (concurent alternatif de Microsoft Office)
- Pidgin (Client de messagerie instantannée fusionnant Messenger et AIM)

Mais plusieurs problèmes deviennent source de frustration : en effet il m'est impossible sur Suse d'installer de nouveaux programmes. Hors il me faut mettre à jour Flash media player (requis par de nombreux sites internet, dont facebook, youtube) et ZMD, le gestionnaire de "paquages" (fichiers d'installation de programmes sous Linux, qui se gèrent par un logiciel appelé gestionnaire de paquage qui trouve toutes les "dépendances" dont le programme a besoin sur Internet) ne fonctionne pas. Comble de l'ironie, pour le réparer, il faut le mettre à jour. Hors, quel programme permet de mettre Suse à jour ? ZMD.
Le problème se pose rapidement aussi pour les codecs. Suse n'est pas livré avec la plupart des codecs videos et audios. Le lecteur musical Banshee est efficace mais montre rapidement ses limites avec de nombreux format. Et ne parlons pas du lecteur video Totem (censé lire des vidéos ? Je n'ai encore jamais réussi à lire aucune vidéo avec, car il n'a aucun codec).

Pour autant je vais m'acharner sur Suse pendant plusieurs mois avant de prendre finalement, une décision capitale. Changer de distribution.

Mon choix se portera sur Ubuntu. J'ai eu l'occasion de le tester sur mon autre ordinateur, en couple avec Windows XP. J'en avais entendu du bien sur les forums linux : il me paraissait plus ergonomique, plus stable.

J'ai la machine dans les mains, elle est belle : son design blanc est épuré, sa taille est celle d'un livre. J'appuie sur le bouton "marche", l'écran Suse s'allume. L'installation démarre toute seule.

Au bout de quelques instants, Suse me demande d'entrer un nom d'utilisateur et un mot de passe. Première contrariété : le clavier est en "qwerty" et non "azerty". Matthias devient donc ";qtthiqs", et vous imaginez le mot de passe ! Résultat, une fois l'installation complétée, l'écran de ma session apparait. On me demande alors mot de passe et nom d'utilisateur. Impossible d'ouvrir la session. Le clavier est revenu en "azerty" et les majuscules semblent déreglées. Je suis bloqué, après 5 minutes d'utilisation de Linux et déja obligé de formater l'ordinateur avec la commande "rétablir paramètres d'usine" indiquée par l'écran de démarrage. Je choisis alors des noms d'utilisateurs et mots de passes commun aux deux types de clavier : ce sera "X" et "XXXX". Pas terrible pour la personnalisation, ni pour la sécurité.

En tout cas, ça marche.

Ma décision de passer sous Linux ne fut pas, comme c'est le cas pour d'autres, motivée par l'esprit d'aventure. Comme beaucoup d'utilisateurs de Windows, j'ai acquis au fil des années, quelques compétences "du gars qui touche à Windows, sans vraiment savoir ce qui se passe derrière, mais qui n'a pas besoin d'appeller un dépanneur". Comprenez je sais réparer la majorité des pannes et quand je sais pas, je formate (effacer le disque pour repartir de 0). J'étais très bien avec mon portable Acer équipé avec Windows XP SP3, un OS qui tournait relativement bien. Vista venait de débarquer et ne m'inspirait pas confiance.Et puis mon Acer, comme hélas bien d'autres de la même marque, m'a laché.

J'ai un chat à la maison, un jour le portable a tout simplement grillé. Son ventilo était plein de poils. Bon à savoir pour la suite. J'ai vendu les pièces sur Ebay et j'ai récupéré environ 150€. Mais je n'avais pas l'argent pour racheter le même. C'est alors que chez Dynamips, on m'a présenté un "mini-pc" (grande mode actuelle), mais pas n'importe lequel. Le MSI Wind u100. La particularité de cette petite bête, c'est qu'en dehors de sa petite taille et de son désign raffiné (écran 10 pouces), c'est un véritable pc (1go de mémoire vive, processeur intel, 80go de DD), et pas un "eee-pc" avec 4go de mémoire flash et un système d'exploitation bridé que l'on ne peut trifouiller. Manque de bol, le Wind était déja en rupture de stock. Le seul moyen d'en avoir un vite, c'était de le commander, et il était livré avec Linux.

Voila comment j'ai rencontré Linux.

Le MSI Wind était livré avec la distribution Suse 10 (Novell venait de la sortir). Le vendeur, à qui j'avais posé naivement la question de savoir "Si Linux faisait une grosse difference avec Windows", m'avai répondu un vague "Boarf, non pas trop". Soit ce type n'y connaissait rien du tout, soit il s'était bien foutu de moi ce jour là.